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| Post it management | 03/06/05 19:23 | Hé oui les managers ... ca sert à rien, on peut largement les remplacer ... par des post-it
Les videos sont marrantes, et la campagne de pub post-it se fait à contre courant.
Le dernier post de la semaine, ce soir je mange avec la famille Chouppa et Astro et demain en route pour le mariage de Tof à ... Epernay (oui je sais moi aussi ca me l'a fait).
bon week end |
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| Jean merde | 03/06/05 10:15 | Les exploitants agricoles intensifs (j'ai dans ma famille des agriculteurs de petites exploitations ... et je mélange pas tout) qui polluent massivement aux nitrates et insecticides, qui profitent des subventions massivement, qui vote non à l'Europe pour dire non à Chiraffarin, qui gueulent parce que les gens ne veulent pas de leurs produits sans gout.
Les corses, les basques et les savoyards qui veulent leur indépendance, à qui on donne des passes droits, qui commettent des attentats, qui volent, mentent et tuent au détriment d'une population pour des idées qu'ils ne peuvent pas proposer démocratiquement car ils sont tous seuls.
Les politiques qui se battent pour une corquette, qui mentent, manipulent, menacent et surtout utilise un pouvoir démocratique devant faire d'eux des représentant étatiques pour de la masturbation intellectuelle et pour assoir leur petit cul dans des coussins soyeux durablement.
Les gens dans les transports qui ne laissent pas descendre les voyageurs avant de monter. (Toi à qui j'ai donné un bon coup d'épaule, ce n'est pas en te croyant à Imola dans le metro que tu vas compenser tes complexes d'homme petit, gros et chauve.
Les groupes qui croient que la rue est un lieu de combat ...
Les fonctionnaires de la RATP et SNCF qui ne bossent pas, qui ralent, et qui demandent des augmentations en faisant chier les autres. Putain quand tout le monde serre les fesses pour son boulot, eux ils ont des avantages de malade.
Les fonctionnaires qui ne bossent pas, au détriment de l'image globale de la fonction publique. Et surtout au detriment des membres de la fonction publique qui font bien leur boulot et même qui en font plus, si si ca existe.
Pour palier à tout ca, j'ai la solution. On rappatrie tous les corses en France, on en fait une grande prison dans laquelle les agriculteurs nourirront les détenus, les fonctionnaires géreront la partie administrative et les politiques géreront la partie RH. Bien sûr on met la corse en embargo et on tire sur tout ce qui essaye d'entrer ou sortir. (ou d'entrer ...)
[ Et sinon vous trouverez ci dessous un étonnant lien de parenté qui peut expliquer certaines choses ... ou pas ]
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| Paris Carnet énième édition | 02/06/05 09:58 | Cette fois ci, Paris Carnet
était full ...
Non pas full dans le sens plein de gens ... mais arrétons nous là. J'aurais pu écrire un truc classique, comme d'hab quoi mais comme lolo² me le demande je vais lui fournir une liste exhaustive des gens présents à Paris Carnet
20% de boulets
20% de tétards
20% qui n'ont pas le physique de leur ambition
20% qui ont le bénéfice du doute
20% de gens sympas
1 seule jolie fille avec qui j'ai bien rit.
Soit 60% de boulets pour 50% de pédés. Et oui, certains pédés sont dans les boulets.
L'interêt du blog est de trouver une alternative au suicide. Ainsi pouvait-on voir déambuler des gens très très moche et très très con tout en étant star dans "le milieu". Moi je dis, si au lieu de faire grêve les pêcheurs étaient venu au Paris Carnet ils en auraient ramassé du kilo de crevettes.
J'ai parlé à neuro que j'ai croisé maintes fois au Paris Carnet mais à qui je ne m'était jamais présenté. (J'en profite pour vous encourager à aller le lire, on aime ou on aime pas, mais au moins c'est bien écrit).
J'ai posé pour spontex avec l'aide d'un grand dadet pas avide de silence ni de calme. Je publierai la photo de façon fair play ultérieurement.
J'ai vu Mr_Peer taquiner la jeunesse à ses moments perdus
L'événement surréaliste de la soirée, c'est qu'après avoir retrouvé mon amour à la Défense, nous sommes allés par les aléas du metro jusqu'à la station Père Lachaise faire notre ultime changement. Et lorsqu'on voit arriver sur la voie opposée un train de mine avec des bennes contenant de la caillasse ... j'avoue qu'on a eu un scotch de quelques secondes. "Tiens on s'est trompé on est venu à la mine".
Le train repart non sans avoir laché de la pression faisant perdre 50% d'audition à tous les gens présents sur les quais, puis 10 minutes plus tard même cinéma.
Pour preuve les photos sont à venir.
(ayé ... la bibliothèque numérique de google est en ligne) |
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| Exercice de style | 01/06/05 09:54 | Un post à la Lutine
Malgrè les tendancieuses supplications que Nine Inch Nails me hurle aux oreilles, je flotte entre 2 RER et je m'absorbe alors dans la contemplation de mes pieds. Même si aujourd'hui c'est moi qui fait toc toc à la porte, je l'ai déjà faite entrer. Je repense toujours à cette scène en écoutant ma musique doublée par les sons d'ambiance qu'on peut trouver aux Arcades ou à Gare de Lyon. De toute façon même si mes cauchemards ne sont pas partis définitivement, maintenant je les maitrise beaucoup mieux et finalement, des fois, c'est moi le cauchemard. C'est reposant dans ses rêves d'être le cauchemard d'un autre. En y reflechissant, je crois que j'encaisse plutôt bien, surtout quand je m'aperçois que je peux potentiellement me faire entuber de 1500 euros si je donne ma dém ... Mais ce serait bien sûr en les appelant et en leur disant ce que je pense de leur parole d'homme et leur confiance, chose bien entendu qui sera immuablement répété dans le mileux tout au long de ma longue vie professionnelle et associée aussi bien à leur nom qu'au nom de cette société.
La sereinité me bloque, alors je dessine et j'imagine. Bientôt peut être serons nous vraiment ensemble ?
Et pour me faire pardonner, faites donc ce petit test |
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| Pendant ce temps, quelque part dans la Pampa | 31/05/05 17:27 | J'ai fini les mots croisés du metro.
J'ai trainé sur la blogosphère.
J'ai lu toutes les archives de frantico.
J'ai installé dotclear sur un serveur de test pour voir comment je peux le "tunner".
J'ai été boire et manger à un pot.
J'ai été fumer et prendre des cafés dans la salle fumeur.
J'ai lu mes mails récents sur toutes mes boites mails.
Et pendant ce temps, j'ai bossé. Comme quoi c'est vraiment pas violent. |
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| Demandez le programme | 30/05/05 10:38 | Les flots de soucis glissent sereinement sur la toile en goretex de mon humeur pour tomber sèchement dans une poubelle que je vide de temps en temps sur la gueule des gens que je n'aime pas.
Week end sympathique, un samedi à faire un peu ma larve, à me taire devant la tension palpable de Ana le matin, mais à tout oublier lové dans ses bras le soir.
Dimanche un peu dans le gaz, barbecue à Carrière sur Seine chez des gens que j'aime beaucoup. A croire que quand on se retrouve, on a toujours cette légéreté que nous avions quand nous nous sommes rencontrés.
Un petit coucou à Laurent et la bande à Zaza que j'ai pas vu depuis un petit moment.
Mais là le temps n'est pas avec moi ... je suis en stack overflow pour quelques temps.
Laimuh arrive bientôt, il faut que j'aille toucher le ventre de Chreu et voir la gueule fatiguée de Chouppa, ce sera l'occasion de revoir Astro et Leeloo (non pas elle), il faut que j'aille au croco avec Ex chéri d'Agapi, il faut que je recoive ces putains de Kruks pour Ana (surprise), il faut que Delita vienne au Paris carnet ainsi que Lolo², il faut qu'on gagne le match de ce soir contre Unilog A, il faut qu'on aille manger au resto jap avec El Lapin, il faut que je mette mon costard 2 fois dans la semaine, une fois pour un entretient chez une boite qui veut me racheter, une fois pour un mariage à Reims où j'espère ne pas croiser Raoul, ... il faut, il faut, il faut ... non en fait j'ai envie :)
Pour le référendum, j'ai parlé avec des gens d'origine étrangère (d'origine seulement ils sont francais et ont donc voté), et leur sentiment est :"Les français c'est trop des raleurs".
Je crois qu'outre le résultat c'est ca qui fera toujours que la France aura du mal à aller de l'avant.
Eux ont voté non, moi j'ai voté oui mais je crois que c'est la première fois où tout le monde parle de son vote alors qu'en temps normal c'est plutôt tabou. C'est vraiment que personne n'a su vraiment ce que l'un ou l'autre allait impliquer. J'ai voté oui mais le non ne me choque pas.
Par contre ceux qui demandent la démission d'un tel ou d'un tel ... ils sont vraiment cons.
"PSG a perdu, Delanoe doit démissionner !" c'est un peu comme ca que je vois ces requêtes.
Enfin bon nous sommes lundi, j'ai du mal, il va falloir que je m'occupe aujourd'hui. |
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| J'ai du pain sur la planche ... | 27/05/05 17:24 | Vous croyez que j'ai un peu de retard dans mes mails pro ?
C'était juste pour rire un peu hein parce que je ne lis pas les mails qui ne me concernent pas. |
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| Andrei | 26/05/05 15:59 | Lorsque je me réveillai enfin, j'étais dans une vieille battisse presque épargnée par les explosions atomiques et les missiles longue portée. Une de ces maisons qui a vu tout le 19eme siècle. Les murs épais, le toit bien installé sur des madriers imposants. Seules quelques tuiles manquaient, laissant l'air et la pluie s'infiltrer désagréablement à l'intérieur. Une couche de paille constituait mon lit qui, outre les fétus m'éraflant ça et la, était confortable.
Ma jambe me fait toujours souffrir mais je vois que j'ai été soigné et pansé correctement. Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient mais en voulant me passer la main dans les cheveux je m'aperçois que j'ai aussi un bandage sur le crâne. Je réussi à me lever et j'ai tout de suite simultanément envie de boire et d'uriner. Voyant de l'eau dans un bac posé sur une table je décide de commencer par faire de la place pour l'eau. Je trouve sans mal les toilettes, me soulage et revient boire. L'eau me brûle la gorge mais me fait un bien fou. Revigoré, je sors à l'extérieur. La maison semble se situer à la campagne, aucun bâtiment, peu de traces de bombardements intensifs, et surtout une grande cours et une grange. Une ancienne exploitation agricole sûrement. La maison n'est pas isolée, mais ne possède aucun bâtiment mitoyen. Le fait que l'endroit semble désertique ne me choque pas, ou tout du moins plus.
Après un rapide tour du propriétaire, je constate que des champs à l'arrière de la maison sont en culture. Ce qui m'étonne le plus c'est que je ne savais pas qu'on avait donné l'accord de reprendre les cultures. La radioactivité selon l'Etat en place (:quelques politiques contrôlés par l'armée) indiquait qu'il était encore trop tôt pour que la contamination du sol permette de consommer quelque produit agricole que ce soit. Le plus impressionnant est la grange, qui me permit de comprendre immédiatement la nature du lieu. Des véhicules de l'armée y étaient parqués. Deux tanks, 3 blindés lourds, et environ 6 ou 7 véhicules de transport. De plus, dissimulés ça et là, des caisses étaient à peine camouflées. Nul besoin d'y jeter un oeil pour savoir qu'elles contenaient des armes.
Sentant les maux de tête revenir je retournai m'allongeais un moment. Je ne me sentis pas sombrer.
Une activité débordante (bruits de pas, discussions, mouvements, ...) me tira de mon sommeil. Tout à coup la petite ferme paisible faisant office de cache d'arme se retrouvait promue au rang de QG. J'entendais les bruits de moteur dans la cours, celui de communications radiophoniques, des ordres donnés, des gens courir et s'activer. Au milieu de cette effervescence, Andrei apparut dans l'encadrure de la porte et me voyant réveillé vint vers moi.
"Alors champion comment te sens tu ?
-Encore un peu patraque. Tu vas pouvoir m'éclairer, je suis sûr que tu n'es pas pour rien dans le fait que l'armée ait voulu ma peau."
Sentant ma tension monter en flèche à l'idée d'être un pantin je du me forcer à respirer calmement.
"Maintenant t'as intérêt à me fournir quelques explications.
-Ecoute Achille, tout cela te dépasse. Je n'ai pas le temps de tout te raconter. En résumé, un des partisans du peuple s'est fait prendre et a du balancer un nom. Il ne pouvait pas se permettre de donner le mien et encore moins de parler d'Azur, alors c'est le tien qu'il a balancé. C'est sûrement au hasard. J'ai agit dès que je l'ai appris.
-Putain Andrei, il n'existe pas une personne moins impliqué dans vos histoires que moi bordel.
-C'est sûrement ça qui faisait de toi le client idéal. Maintenant tu vas m'écouter attentivement, ici on ne joue pas à la poupée et on ne s'amuse pas. Nous sommes en guerre. L'armée garde au chaud de quoi nourrir correctement toute la population pendant au moins 50 ans. Imagine, avant la guerre les stocks pouvaient tenir pour 60 millions de personnes pendant 4 ou 5 ans. Maintenant la population française est estimée à environ 15 ou 20 millions de personnes. En attendant, elle nous tient par les couilles, instaurant un état de peur, une tyrannie en somme. Le schéma est similaire dans toute l'Europe. Si nous ne faisons rien ce sera bientôt le retour de l'esclavage. Des femmes sont violées, des hommes sont tués directement ou au travail, on ne peut même plus faire confiance aux communiqués de l'armée. L'armée cache certaines informations qui nous permettraient de recommencer à cultiver la terre et donc de manger à notre faim."
Le constat exposé m'atterrait. Plus d'un an que je me tuais à la tâche pour manger, après des mois de galère. Tout ça alors que l'armée aurait pu débloquer les stocks.
Andrei repris sa propagande :
"Aujourd'hui nous avons suffisamment grossis pour tenir tête à l'armée, ou du moins pour la déstabiliser. Nous voulons contrôler Paris et ses stocks. Tu serais surpris de savoir où sont stockées les vivres sur Paris, me fit il avec un clin d'oeil.
-Et vous voulez chasser l'armée de Paris avec 2 tanks ?
-Oh que non, nous sommes un peu plus organisé, mais vu l'état général des forces armées, nous n'utiliserons les véhicules lourds qu'en cas de sérieux problèmes, tout comme l'armée d'ailleurs. Maintenant que le pétrole n'arrive plus en flux tendu, que les usines ne tournent plus, l'armée va conserver son armada sans l'utiliser pour une guerre civile. Personne ne sait ce qui peut se passer dans les pays voisins. En ce moment le gros des troupes est aux frontières.
Andrei faisait les cents pas, ça me donnait littéralement la nausée. Lorsque je lui pris le bras il eu un début de réflexe visant à se défendre. Je compris à ce moment qu'Andrei était sérieux et motivé par cette guerre civile.
-Mais qu'est ce qu'un Letton peut bien retirer d'une guerre civile dans un pays étranger ?
-Je ne suis plus étranger ici Achille, il n'y a plus de pays ni de nationalité. Au moins ici j'ai moins de chances d'être torturé que vers chez moi. Disons que je suis français et que je veux le rester. Maintenant tu te lèves, tu t'habilles et tu vas prendre un fusil. On part dans moins de 4 heures. Tu seras dans l'équipe de Michel, c'est un gars bien."
Voilà comment de simple ouvrier dans la reconstruction d'un pays en ruine, je me suis retrouvé soldat dans une armée non régulière, partant à l'assaut de Paris avec les seuls fusils qui restaient après que tout le monde ce soit servi ... le fusil de sniper. Il faut savoir que dans un assaut, il vaut même mieux un couteau qu'un fusil de sniper.
Roulant à 70 kilomètres heure sur des routes de campagne dans un état encore praticable, j'étais à 2 heures de combattre ,avec les autres groupuscules éparpilles un peu partout, une armée régulière et entraînée. En regardant le paysage, le regard au loin, je me posais la question de savoir si je n'aurais pas préféré rester à trimer au chantier.
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| Star wars 9 | 24/05/05 17:14 | Je constate que ca n'interesse qu'Ana mes talents alors ca va aller direct en rubrique et je n'ecrirai pas la suite na !
Par contre vous pouvez vous casser les dents sur ce jeu à la logique douteuse.
Je l'ai fini donc si vous avez besoin d'aide ...
Hier soir on a été au cinéma en amoureux voir une comédie romantique : Star wars.
On retiendra :
Palpatine : essaye en secam
Padmé : un peu comme Krilin qui n'a padmé
Anakin : en loterie il déchire
Yoda : assez zen
Obi wan : aurait une soeur suzi
...
Agapi sors de mon corps !!! |
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| Appocalypse tomorrow | 23/05/05 17:35 | Schnell, schnell !!!
Putain l'enculé il me soule. Le caporal est un petit bonhomme au physique ingrat qui n'a plus que sa fonction de petit chef pour essayer de récupérer une infime goutte de satisfaction de soi dans sa vie médiocre. Petit, chauve, les traits tirés et une moustache qui se veut aristocratique, le caporal est un exemple de laideur. Malgré cette certitude, son comportement tire plus sur la séduction vers la gente féminine qui craint plus la fureur d'un refus direct que les faveurs d'un espoir dissimulé. Le caporal a le droit de fricotter mais jamais de consommer, ce qui le rend encore plus fourbe vil et sadique avec nous.
Les fossoyeurs étaient de tous milieux confondus, des plus cons aux plus intelligents, des plus infirmes aux plus costauds, tous étaient mélangés pour un même travail : déblayer, construire.
L'homme est le pire des animaux dominants, quand tout a bien il rêve de bien être, de plage, de paix, ... mais dès que l'occasion lui est donné, il ne peut résister à dominer ses congénères. Ainsi, depuis que le monde est devenu fou, depuis que la première explosion atomique du 21ème siècle a exterminé 5 millions de personnes à Bejin, une guerre stratégique a débuté. Un millier de personnes disséminées un peu partout dans le monde à des kilomètres sous terre appuyèrent simultanément sur des boutons rouges, condamnant ainsi la moitié de la planète. L'enjeu semblait être la liberté et la paix, mais le prix a été placardé sur tous les murs des villes à coups de chairs et de corps calcinés.
Il y a 3 façons de mourir dans une explosion nucléaire.
La première est sur l'onde de chocs, propulsé contre un mur à des centaines de kilomètres heure, le corps désarticulé, broyé, voir mutilé sur l'impact.
La deuxième est sur l'onde de chaleur, les chairs calcinées jusqu'au plus profond du corps, laissant parfois une ombre sur un murs là ou se trouvait l'individu un instant auparavant, marquant chaque individu par les cendres collées sur le sol.
La troisième, si on survit au 2 premières est d'être exposé à la radioactivité latente, auquel cas les cellules du corps deviennent folles, se reproduisent de façon chaotique, génèrent des cancers, des saignements, ... une mort douce de l'intérieur.
Dès l'épuisement des ressources, la population terrestre divisée par 4 ou 5 devait renaître. La grande gagnante de ce combat sans merci fut évidemment l'Afrique où les sagaies, tulwars et autres casses têtes ne faisaient peur à personne. Maintenant l'Afrique régnait en maître sur le monde, et chacune des ex grandes puissances devaient se reconstruire. Les grands chefs restaient sagement cloîtrés sous terre avec leurs années d'autonomie, leur garde personnel et leurs sous fifre à la surface.
Ceux qui avaient eu la chance de survivre, se voyaient maintenant réquisitionnés pour la reconstruction. Plus besoin de fonctionnaire, plus besoin de commerciaux, d'ingénieurs, de vendeurs, de techniciens ... Uniquement besoin de bras.
Les stocks de vivres étaient destinés aux travailleurs. Fini les 5 semaines de congés payés, les RTT, les 35h ... Si je veux manger, je dois faire mes 80h par semaine, plus de seigneur, plus de religion. La religion n'a apporté qu'une seule chose à l'humanité, c'est la guerre et le chaos. En arriver à se lancer à la gueule des bombes atomiques pour prouver que c'est Dieu ou Allah ou Bouddha qui a crée la terre alors qu'on sait depuis longtemps que c'est le Big Bang ou une notion dérivée, c'est peut être faire montre d'une stupidité originelle non ?
Quoiqu'il en soit je suis complètement épuisé, et il me reste encore 2h à charrier des gravas d'un endroit à un autre. Les militaires m'exaspèrent, ils passent leur temps à nous gueuler dessus en fumant et buvant tranquillement assis. Certaines fortes têtes se sont révoltés, ... et sont mortes.
Andrei est d'origine Lettonne. Apparemment il était venu en Europe pour le travail et n'a jamais pu en repartir. Il semble très instruit mais surtout il prépare en secret depuis plusieurs mois une révolte avec des partisans, à savoir presque tout le monde. Les taupes chez les travailleurs ne sont pas très dures à repérer et de temps en temps un accident fauche un de ces traîtres. Un accident peut aussi bien être une assistance à la chute de 5 étages qu'un coup de pelle anodin en pleine gueule.
Ce soir, Andrei nous a appris qu'il comptait passer à l'action demain. La journée se finit enfin. Comme chaque jour je dois changer mes pansements pleins de sang et de poussières. Depuis que je travaille comme un forcené dans ce qu'on appelle les chantiers volontaires (mon cul) de la reconstruction, aucune de mes ampoules ni de mes blessures n'a pu cicatriser.
Je rentre donc à l'appartement que je partage avec d'autres. Je trempe mes mains et mes pieds dans le bac d'eau, me lave la figure et vais m'étendre sur le lit. Il me serait possible de m'enfuir, ou de ne pas aller travailler, mais c'est le seul moyen de pouvoir avoir à manger et à boire. Je mange le sandwich durement gagné aujourd'hui en mastiquant longtemps le saucisson dur comme de la pierre. Les bruits de pas dans le couloir me font lever la tête. Mes compagnons d'appartement travaillent tous de nuit et je ne les vois presque jamais. Par précaution je me dissimule derrière un mur à moitié démoli, enveloppé dans l'ombre. La porte s'ouvre sans bruit et je vois deux colosses de l'armée, gant de cuir et uniforme d'intervention, le couteau à la main.
Mon sang ne fait qu'un tour, inutile de tenter de négocier, leur objectif est clair. Ils entrent dans la première chambre, l'heure n'est plus à l'hésitation je me précipite vers le balcon et enjambe la rambarde. Du troisième étage, sauter me serait fatal. Appeler à l'aide ne ferait qu'offrir aux autres le spectacle de ma mort et ne changerait rien pour moi. Je m'aggripe à la gouttière et ai juste le temps de me laisser tomber sur le balcon du 2ème qu'un des tueurs arrive sur le balcon et commence à l'enjamber. Le choc est rude, je tombe lourdement sur le sol et me relève péniblement mais rapidement. La pièce centrale dont la partie extérieure a été éventré semble servir pour faire du feu. Je saisi le tuyau en fer servant de tisonnier et m'approche du premier tueur qui a encore les bras accroché au balcon du 3ème. Décrivant un mouvement circulaire auquel je mets toute ma force, le tuyau atteint le militaire au genou, accompagnant sa chute d'un craquement me faisant frissonner. Ce n'est pas le moment de flancher, le tueur est à terre, à moitié inconscient, tenant sa jambe qui fait alors un angle étrange, et je frappe violement en visant la tête. Le coup atteint en pleine force l'arcade et le tuyau continue sa course sur 2 centimètres dans le crâne du militaire.
Je me retourne au moment où la porte tombe sous un coup d'épaule du 2eme tueur. Son couteau est plein de sang. Je sais que le 2eme molosse ne ferait pas l'erreur de confiance du premier, et que dans ces conditions je n'ai aucune chance. J'enjambe une nouvelle fois la rambarde pour descendre de nouveau un étage mais un éclair de douleur me saisit à la jambe et me remonte le long du corps. La souffrance me paralyse et je lâche prise tombant dans le vide. Le choc est sourd et je le sens à peine, passant directement dans l'inconscience.
Ma jambe me lance, c'est la première chose qui me revient en tête. Lorsque j'ouvre les yeux, un homme se tient près de moi, dans un endroit que je ne connais pas. J'ai la bouche pâteuse, ou plutôt pleine de poussière.
L'homme se retourne et je reconnais Andrei.
-"Alors champion, comment te sens tu ?"
Je m'évanoui avant de pouvoir répondre.
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